Réflexions
Grâce à la manipulation de miroirs, le regard du spectateur est multiplié; l’œil déformé, réfléchi à l’infini, kaléidoscopique. Un personnage se retrouve au cœur d’une microscénographie faisant référence à l’intelligence artificielle (IA).
Crédits :
Conception et réalisation: Dany Lefrançois et Chantale Boulianne
Musique : Gabriel Gagné
Dany Lefrançois a développé une carrière artistique au sein de plusieurs compagnies en tant que marionnettiste ou metteur en scène dans de nombreuses productions théâtrales. Il est cofondateur et directeur artistique au sein du Théâtre La Tortue Noire.
Chantale Boulianne est une artiste s’exprimant dans un large éventail de disciplines, allant du cinéma d’animation, en passant par le théâtre et la musique actuelle expérimentale. Elle a aussi été créatrice, conceptrice et performeuse pour de nombreux spectacles interdisciplinaires.

Spirale
Tout est une question de point de vue…cette boîte joue avec les repères spatiaux du spectateur, lui proposant un changement de perspective.
On y déroule le fil d’évolution de l’humanité, qui finira par sombrer dans le vide technologique.
Crédits :
Conception et réalisation : Mylène Leboeuf Gagné et Martin Gagnon
Musique : Gabriel Gagné
Martin travaille depuis 2009 à la réalisation de scénographies et de marionnettes. Il est également comédien et cofondateur de La Tortue Noire, avec qui il participe à la création de plusieurs spectacles en tant que marionnettiste et concepteur.
Scénographe et marionnettiste, Mylène travaille l’objet en mouvement, axant sa pratique sur la mobilité et le dynamisme par l’assemblage de matériaux en relation avec la manipulation. Passionnée par le mouvement, la mécanique et la recherche de fluidité, Mylène cherche à créer des organismes vivants et expressifs dotés d’un éventail de possibilités physiques.
Haiku
La Terre sera-t-elle un jour si asséchée que plus aucune végétation ne pourra y prendre racine ? Nos enfants cesseront-ils de voir voler les oiseaux? À travers cette boîte utilisant différents procédés empruntés à la photographie et au cinéma d’animation, le spectateur est confronté à une vision dystopique de la ville du futur. La beauté du paysage ainsi créé s’inscrit ici en contrepoint avec le propos.
Crédits:
Conception et réalisation : Sara Moisan et Patrick Simard
Musique : Gabriel Gagné
Aide à la fabrication: Marc-André Perrier
Sara Moisan est marionnettiste et comédienne depuis plus de 20 ans. Elle est cofondatrice du Théâtre de La Tortue Noire, auteure, metteure en scène et conceptrice de costumes et de marionnettes.
Patrick Simard exerce le métier de comédien et marionnettiste depuis 2006. Il est également un graphiste et photographe de talent.


Ikarus
Un homme ailé, la Terre lui manque
Rêve de silicium; L’Homme-machine, les ailes tissées de données, vole sans avancer.
Ciel blindé; Il n’y a plus ni soleil ni étoiles, les écrans l’ensorcellent, il oublie sa propre voix.
Chute virale; Le réseau le dévore, son écho flotte dans le nuage, il n’a jamais goûté à la liberté.
Leçon oubliée; Icare des temps modernes, ne craint pas de tomber, car il ne voit pas le gouffre devant lui.
ÌKARUS ou la chute éternelle est une analogie entre le mythe d’Icare et l’intelligence artificielle (IA), qui représente les dangers de l’ambition démesurée et de l’excès de confiance face à la puissance technologique. À l’image d’Icare, défiant les limites par son désir de voler, le développement de l’IA vise parfois des avancées spectaculaires sans considérer pleinement les risques éthiques, sociaux et techniques. Ce projet explore ces conséquences en mettant en scène un personnage confronté aux impacts de son ambition irrévérencieuse.
Crédits:
Conception et réalisation: Miguel Ángel Gutiérrez (Luna Morena)
Musique: Zian Gutiérrez ¨Zian Ka’an¨ (Luna Morena)
Conseillère : Anne Lalancette
Miguel Angel Gutiérrez, homme de théâtre d’origine mexicaine récemment établi au Québec, cumule les expériences de metteur en scène et de concepteur de marionnettes. Il est directeur artistique de la compagnie Luna Morena et du Festin de los Munecos. https://titereslunamorena.com/#compania
CODEX CORNELIUS
Troy Hourie réfléchit à la vie en 2050, en s’inspirant ici des célèbres Codices de Léonard de Vinci, un manuscrit totalisant quelque 13 000 pages de notes et de dessins consignant un peu tous les aspects de la vie intellectuelle et quotidienne de l’homme de la Renaissance : études pour des œuvres d’art, conception d’élégants bâtiments et de machines fantastiques, et du Codex Seraphiniaunus, un livre mystérieux imaginé par un artiste italien contemporain qui réimagine notre monde tel que nous le connaissons sous la forme d’une grande fusion d’espèces vivantes. La question qui motive Troy : « La nature prendra-t-elle le dessus sur le monde construit par l’homme, ou coexisteront-ils de manière plus fluide ? » Dans sa boîte, deux mondes s’opposent.
Disparition et mécontentement – Un monde où la vie est double, où les
individus sont immergés dans la technologie, y compris la traçabilité qui conduira aux événements apocalyptiques. La nature évoluera alors vers de nouvelles
formes de vie.
Solitude et sérénité – représente un avenir où l’humanité valorise l’intégration de la
nature dans le monde qu’elle crée avec la technologie. La technologie sera plus attentive à l’individu, représenté par les yeux qui se reflètent dans l’espace.
Crédits:
Conception et réalistation : Troy Hourie
Extrait musical: Monumenta Industrial, Ales Brezina, https://alesbrezina.cz/
Concepteur d’interface utilisateur: Phone Interactivity par Emily Sousana et Andrew Scriver, https://www.potatocakesdigital.ca/
Troy Hourie, artiste métisse canado-américain, est concepteur de performance, artiste en installations médiatiques et marionnettiste reconnu internationalement depuis plus de 25 ans. Il a été scénographe pour plus de 350 productions dans divers théâtres et opéras aux États-Unis, au Canada et à l’international. Il est Professeur Associé à l’Université de Guelph. https://www.troyhourie.com/


M’IA
L’artiste Paolo Almario a d’abord nourri l’IA textuelle (ChatGPT) avec des éléments issus de sa pratique : ses thématiques de prédilection, ses réflexions autour de l’exil, de l’identité, de la survie, et des projections spéculatives. L’objectif étant que l’IA puisse s’imprégner de cette sensibilité et produire des prompts qui s’alignent avec son univers artistique. Ces prompts ont ensuite servi à créer des vidéos via une autre intelligence artificielle (Sora), spécialisée dans la génération d’images en mouvement à partir de descriptions textuelles. Ce projet s’inscrit dans une recherche autour de la relation entre création humaine et algorithmique, où l’IA agit à la fois comme un prolongement et comme un miroir de la démarche de l’artiste.
L’oeuvre est une réflexion sur la relation à la fois de fascination mais également d’asservissement et de dépendance que l’humain entretient avec la technologie.
Le titre “M’IA” résulte d’un jeu linguistique et conceptuel mêlant la notion de possession et celle d’intelligence artificielle, qui constitue le cœur du projet. Phonétiquement, « M’IA » se prononce comme « mía » en espagnol, qui signifie « à moi » ou « mienne » en français. Ce choix fait directement référence à l’origine hispanophone de l’artiste et évoque un lien intime et personnel entre le spectateur et la boîte. Chaque spectateur vit une expérience unique et éphémère qui devient symboliquement « sienne », bien qu’elle soit générée par une entité autonome.
Par ailleurs, « M’IA » est une contraction volontaire du mot espagnol « mía » et de l’acronyme « IA » (intelligence artificielle). Cette fusion souligne le rôle central de l’intelligence artificielle en tant qu’agent créatif de l’œuvre. Le titre renforce la poétique du projet : une œuvre qui appartient à tous et à personne, un théâtre intime généré et animé par une machine autonome qui entre en dialogue avec le regard humain et propose au public une expérience d’appropriation aussi brève que profondément personnelle.
Crédits :
Conception et réalisation : Paolo Almario
Artiste colombien établi à Saguenay, Paolo Almario exploite dans ses œuvres les technologies numériques pour capturer, analyser, encoder, traiter et métamorphoser des fragments de la réalité en une diversité de formes artistiques. Il se passionne pour la conception de machines à mouvements programmés et systématiques. https://paoloalmario.com/