C’est le cas dès cette semaine, alors que la pièce Ainsi passe la chair est proposée à Ottawa, à l’occasion du festival Zones théâtrales. Cette séquence de six représentations prendra fin le 16 septembre, avec pour seule interprète l’auteure du texte et directrice générale de la Tortue Noire, Sara Moisan.
«Beaucoup de programmateurs seront là, du Québec et d’ailleurs au Canada. Même si le propos est très personnel, parce que ça tourne autour de mon père, Gatien Moisan, ce spectacle parle à bien des gens. Il pose des questions en lien avec les relations que nous avons avec nos proches et ce que ça signifie d’être un artiste», a-elle souligné au cours d’une entrevue accordée au Quotidien.
La manière dont ce peintre et sculpteur a composé avec la maladie, tout en demeurant engagé dans sa pratique artistique, est abordée par sa fille, qui met à contribution des archives sonores et visuelles. Après les représentations à Ottawa, elle récidivera en février, à Montréal, dans un nouveau lieu baptisé L’Illusion, théâtre de marionnettes.
«Il s’agira d’un retour dans cette ville, où Ainsi passe la chair a été jouée il y a deux ans», précise Sara Moisan. Ajoutons que la compagnie examine la possibilité de ramener cette pièce dans la région en explorant la filière scolaire. Le contexte est un peu plus favorable en raison de l’augmentation de la jauge, qui est passée de 20 à 28 personnes par séance.
D’autres occasions à saisir
«L’idéal, c’est d’avoir deux ou trois spectacles qui roulent pendant une même saison», énonce Dany Lefrançois, directeur artistique de la Tortue Noire. Il est donc heureux de voir qu’en plus d’Ainsi passe la chair, les pièces Ogre et Un Gamin au jardin continueront de vivre devant public d’ici au printemps 2024.
S’agissant d’Un Gamin au jardin, qui s’adresse aux personnes âgées de 8 ans et plus, deux temps forts se dessinent. Il y a d’abord la série de représentations scolaires données au Petit Théâtre de l’UQAC en janvier. «C’est une belle salle pour ce spectacle, comme nous l’avons constaté lors du FIAMS (Festival international des arts de la marionnette à Saguenay). Elle peut accueillir 150 personnes», indique Sara Moisan.
Le mois suivant, c’est à Sherbrooke que se déploiera l’histoire imaginée et mise en scène par l’écrivain Daniel Danis. «Nous ferons deux scolaires là-bas, en plus d’une ou plusieurs représentations accessibles à tous. Il s’agira de la première sortie de cette pièce à l’extérieur du Saguenay–Lac-Saint-Jean», fait observer Dany Lefrançois.
Un autre moment important surviendra en novembre, à la Maison de la culture Janine-Sutto de Montréal. Pour la première fois depuis sa création en 2020, Ogre jouira d’une diffusion au Québec, ailleurs que dans la région. Après des séjours fructueux à Paris et à Ottawa, il était temps que cette brillante version du texte de Larry Tremblay, mettant en vedette une marionnette surdimensionnée, brise la glace dans la métropole.
«Ça nous donnera la chance de la montrer aux programmateurs», se réjouit Dany Lefrançois.